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Dessiné au XVIIe siècle selon la tradition locale par le jardinier André Le Nôtre, le jardin évoque la forme d’une mitre d’évêque, admirable depuis le premier étage du palais épiscopal qui abrite aujourd’hui le musée Bossuet. Commandé au XVIIe siècle par l’évêque Dominique Séguier, le jardin est très vite étendu hors de ses propres murs vers le Nord. Certaines maisons canoniales seront transformées à cet effet en portions de jardins. Restauré en 1911, le jardin passe du domaine privé au domaine public ; il prend alors son nom actuel et devient le jardin Bossuet.
Aujourd’hui, ce jardin de 8500 m2 (jardin des remparts compris) conçu « à la française » comprend 3 parties: les parterres de style classique, les remparts et enfin le panorama vu des remparts sur la campagne environnante. Assurément, on peut dire que ce jardin illustre le lien entre passé et présent puisque les ifs tricentenaires où Jacques Bénigne Bossuet aimait se
promener côtoient les rosiers « Bossuet Aigle de Meaux », espèce créée en 2004 à l’occasion du tricentenaire de la mort de l’évêque emblématique de la ville.
Autrefois, le mot « potager » désignait le pot, puis l’endroit où l’on chauffe le potage. Il faudra attendre la fin du XVIe siècle pour qu’il prenne son sens actuel et désigne le lieu où l’on cultive les légumes. Néanmoins, si le potager sert à la culture de plantes nécessaires à la table et à la médecine, il est également un lieu d’expérimentation pour les nouvelles plantes et fleurs rapportées d’expéditions.
Le jardin Bossuet bénéficie d’un très bon microclimat, favorable aux plantations, surtout dans la partie Nord-Est. L’évêque Dominique Séguier au XVIIe siècle fit construire une orangerie sous serre où poussent « des plantes délicates » comme le laurier rose, la myrthe, le jasmin, le grenadier et l’oranger. Durant la Révolution de 1789, le jardin devient propriété nationale. Il sert alors de simple potager et on y sème essentiellement des carottes et des poireaux.